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Une nouvelle association féministe à Annemasse !

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Aujourd’hui, vos rédacteur-rice-s de Queer Gai.e.s News sont allé.e.s rencontrer les Sœurs d’Olympe ! Mais qui sont-elles ?

Les Sœurs d’Olympe, c’est une jeune association féministe créée en juillet 2020. Elles ont trouvé leur inspiration auprès de la célèbre Olympe de Gouges, morte guillotinée le 3 novembre 1793 et qui fut l’auteure de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Elle est à ce jour l’emblème de nombreux mouvements féministes. Les Sœurs d’Olympe se compose d’une dizaine de femmes de tous âges, dont les vies sont remplies de douloureuses expériences. Elles ont pour projets :

  • - D’accompagner les femmes victimes de toutes violences avec notamment une aide juridictionnelle gratuite, des cours de self défense à un tarif abordable, la mise en place de soins de réflexologie, de reiki et autres soins « cocoon » gratuits pour les adhérentes , de groupes de paroles une fois par mois (dans l’attente d’avoir trouvé un.e psychologue pour encadrer le groupe) , ainsi que l’accompagnement physique et moral des femmes pour porter plainte, pour lire avec elles des dépositions ou comptes-rendus d’enquête avec une attention bienveillante.
  • - De proposer des sorties : comme des randonnées, des cinémas avec un accompagnement et raccompagnement à votre voiture pour assurer votre sécurité du début à la fin.
  • - De faire de la prévention sur le consentement et les violences sexistes ordinaires dans les écoles, dans certains quartiers et même auprès de certaines institutions et des forces de l’ordre.
  • - De proposer une médiathèque ambulante qui mettrait en avant la culture féministe !

Les Sœurs d’Olympe organisent le samedi 12/09 à la gare d’Annemasse un évènement intitulé « Je te crois ». Il permettra de redonner la parole aux victimes. Pour cela, elles vous proposent de raconter votre histoire et de l’écrire avec vous pour qu’elle tienne sur une ou plusieurs pancartes. Ces pancartes seront portées autour du cou par toutes les personnes qui souhaitent participer à l’évènement.

Ainsi, pour les 64 femmes qui ont été tuées par leur conjoint ou leur ex-conjoint depuis le 03/09/2020 (selon les chiffres du collectif Féminicides par Compagnons ou Ex), en hommage aux 152 femmes victimes de féminicides en 2019, rejoignons les Sœurs d’Olympe en ce samedi 12 septembre, brisons le silence et écoutons enfin les victimes.

Pour envoyer votre témoignage : info.lessoeursdolympes@protonmail.com

Pour plus d’information :
Les retrouver : Les_soeurs_dolympe sur Facebook et Instagram
Lien évènement Facebook : Je te crois / Annemasse

Et si la légèreté n'était pas une question de kilos ?

Illustration de l'article 'Et si la légèreté n'était pas une question de kilos ?'

Les expressions « coming-out » et « sortir du placard » viennent toutes deux de la langue anglaise, qui utilise l’image d’un placard dans lequel on serait caché avant de révéler son orientation sexuelle, comme un petit cocon dans lequel on se réfugie et où l’on cache nos véritables désirs. Le « coming out » signifie littéralement que l’on sort de cet abri pour se dévoiler. Très souvent rattaché à l’homosexualité, comme en témoignent les définitions données par les dictionnaires de référence de langue française, le coming-out semble avoir une signification bien plus large si on cherche à analyser son étymologie. En réalité, « faire son coming-out », c’est annoncer volontairement une orientation sexuelle différente de la norme ou une identité de genre autre que celui assigné à la naissance à son entourage. Une telle définition nous pousserait donc à croire que les hétéros se doivent également d’annoncer leurs désirs pour se dire « out ». Pourquoi les hétéros n’ont-ils pas à annoncer eux aussi leurs désirs pour être « out » ? Pourquoi associer, et surtout pourquoi imposer une telle étape à la communauté LGBT+ ? Je pense qu’il y a matière à creuser.

Récente « out » que je suis, j’ai pu m'interroger sur tout le processus du coming-out, aussi bien personnel (ce que je veux dire par là c’est l'acceptation personnelle de mon homosexualité) que public. Pour ma part, ça n’a pas du tout été spontané ou logique, il m’a fallu des années pour comprendre mon homosexualité. Parfois j’ai l’impression que pour certaines personnes (notamment celles à qui on l’annonce) il n’y a que ce fameux coming-out et basta, sauf que non.

Avant, il y a des années de questionnement : « Qui suis-je ? », « Pourquoi est-ce que je ne me sens pas comme les autres ? » Surtout s’il n’y a aucun modèle dans son entourage…Pendant des années je me suis surprise à regarder avec plus d’insistance les femmes, et je me disais simplement « c’est uniquement pour comparer avec moi… ».

Après avoir vainement essayé de me caler sur la “norme familiale” que la société continue de nous imposer, à la télévision par exemple : un mari, un chien, une maison et 2 enfants (j’avoue que je vais le cliché mais l’idée est là), j’ai fini par constater que cela ne me procurait aucune émotion, c’est ainsi que, d’une certaine manière, j’en suis arrivée à l’étape de la compréhension. J’ai assez mal vécu cette période durant laquelle je me suis demandé si je ne devais pas combattre “ces” attirances et qu’en réalité il ne s’agissait que d’une passade. Quoi qu’on en dise, même à notre époque, cette période est longue.

Ensuite, il y a eu l’acceptation : « Après tout, pourquoi résister et se rendre malheureux-se ? ». Pour moi, il y a eu un événement « déclic » : quand ma sœur nous a annoncé qu’elle attendait un enfant. Etant issue d’une famille nombreuse, chaque nouvelle naissance ravit toujours la famille. La personne la plus heureuse (après moi, soyons clairs), bizarrement, j’ai l’impression qu’il s’agit de mon beau-père (le nouveau mari de ma mère), à croire qu’il en rêvait depuis des années, il était déjà toute chose lorsque ma sœur lui a ramené un gendre capable de porter une cotte et changer des pneus. Mais c’est ce jour-là que j’ai compris que l’acceptation est nécessaire au bonheur, c’est ce jour-là que j’ai compris qu’il fallait accomplir nos rêves et nos désirs pour être heureux. Si elle avait trouvé le bonheur en étant elle-même, alors moi aussi. À ce moment-là, on a déjà un léger poids en moins.

Vient seulement alors le fameux coming-out, qui semble être réellement propre à chacun, personne ne le vit de la même façon. Certain-e-s semblent le dire comme une fierté, moi non. Attention ça n’est ni une honte, ni une fierté, c’est juste une partie de moi, un trait de caractère assez important et intime pour que mon entourage soit au courant. Et puis il est différent selon le public, plus ou moins facile à faire. Pour ma part, je n’en ai pas parlé aux personnes dont j’étais la plus proche, comme ma sœur, ma cousine ou ma meilleure amie. Non, j’ai trouvé une amie que je savais ouverte d’esprit, qui a su m’écouter sans me juger. Finalement, l’annoncer aux personnes que tu côtoies depuis longtemps, les personnes les plus proches, c’est bien plus difficile que de le dire à des connaissances récentes. En leur disant, j’avais simplement peur qu’ils pensent que pendant des années je leur avais menti.

Puis, il y a « l’après », même si on dit aux autres « Je reste moi », pour ma part, je sens que quelque chose a changé en moi. Je n’arrive pas trop encore à saisir ce que c’est. Encore un mystère à découvrir. Mine de rien, ça reste quand même une nouvelle vie, une vie pas cachée et honnête. C’est plutôt étrange, en fait, on n’a pas vécu comme ça depuis longtemps. Depuis l’enfance en fait. Il faut se réhabituer à être soi-même.

Malgré mes peurs et mes réticences, la nouvelle a été très bien accueillie par tous mes amis, c’est tellement rassurant de voir que rien ne change dans leur comportement. Ils ont simplement été surpris que je ne leur aie pas dit avant, il m’a suffi de leur expliquer ce qu’il s’était passé dans ma tête avant d’en arriver là. Ils m’ont simplement dit, je cite, « C’est quand même dingue de se prendre autant la tête pour ça, ça devrait être banal de nos jours ». #jailesmeilleurspotesdumondecheck. J’ai le même groupe d’amis depuis maintenant dix ans, et dès mon annonce, ils se sont permis de faire des petites vannes, le genre de vannes qu’on a l’habitude de se faire entre nous. C’est dans ces moments-là que je comprends que c’était juste une info à leur donner sur moi, une info totalement banale au final, qu’ils ont “digéré” en trois secondes.

Concernant ma famille, c'est un peu plus compliqué pour l’instant, je l’ai seulement dit à ma sœur et ma cousine, mes parents j’ai pas encore vraiment eu l’occasion, et honnêtement je n’en ressens pas le besoin. Un jour, ça viendra, je leur dirai au détour d’un café, probablement de manière informelle. On verra ce que l’avenir me réserve, je ne me précipite pas, disons que je vis ma vie...

Si je devais donner un conseil : « Soyez vous-même, ne prévoyez pas les choses, l'annonce viendra au moment opportun. Le prévoir c'est ce qui fait le plus peur. » Le plus important, c’est être en accord avec soi-même, aujourd’hui je me sens tellement mieux dans ma peau, je n’ai plus ce “déchirement” en moi qui m’empêchait d’être tout simplement détendue. Depuis mon coming-out, je peux enfin être moi-même avec les gens que je côtoie tous les jours, plus besoin de faire attention à ce que je dis, à qui je regarde ou comment je regarde, etc. La vie me paraît bien plus légère depuis !

Illustration: @simpacid

Petit garçon

Petit garçon tu as 5 jours. Nous sommes le 11 juin 2020 et tu as vécu une renaissance il y a 5 jours. Une renaissance ? Oui oui, tu as eu ta première injection de testostérone. Une hormone masculine qui va permettre à ton corps de se modifier, de changer, d’évoluer dans le genre qui te correspond.
Tu es né il y a 20 ans dans un genre qui ne te correspondait pas.
Tu as vécu et grandi avec, et puis un jour tu as décidé que tout cela devait changer.

Petit garçon regarde tout ce que tu as traversé !
Tu as subi les moqueries, la dysphorie de genre, les coming-outs plus ou moins acceptés, les peurs et l’angoisse de débuter une transition. Tu as fait cela accompagné par tes amis mais pas par ta famille.
Tu as réussi, regarde !
Tu as 5 jours et c’est merveilleux.

Tu vas grandir, reconstruire ton corps dans le genre masculin. Tu sais que tout n’est pas fini mais tu te battras comme tu l’as toujours fait depuis des années. Petit garçon tu as fait ta première injection et cela a représenté une immense joie et fierté. Tu as vécu un grand jour que seules les personnes vivant cette inadéquation avec leur genre peuvent ressentir aussi fort. Cette première injection, ce petit produit pas bien gros, cette aiguille et voilà c’est fait. C’est fou qu’une injection puisse faire naître ce sentiment d’être enfin soi-même et heureux, non ? C’est incroyable petit garçon, OUI !

Tu as aujourd’hui vaincu tes premières peurs. Tu avances tranquillement et sereinement à présent vers ton avenir. Tu as certes 20 ans mais tu es né véritablement il y a 5 jours. À tes yeux tu peux maintenant tout vaincre et battre.

Vis et sois toi-même, tu verras que tu peux être heureux. Malgré certains avis de personnes que tu aimes profondément tu avances. Tu es un peu différent ? Ce n’est pas une faiblesse au contraire. Regarde comment ton parcours de transition t’a permis de découvrir une communauté, des personnes adorables, des techniques pour vaincre ta dysphorie, des lieux et des moyens pour effectuer ta transition. Tu ne peux qu’être fier d’être un homme transgenre, une personne transgenre. Vis aujourd’hui en étant enfin toi-même.

Petit garçon tu es un si grand guerrier.

Mise en page : malonamarie

Une nouvelle boite de nuit LGBT+ sur Annecy

Pendant le confinement, les ancien.ne.s du Happy People ont créé un groupe Facebook « happy people remember », pour se souvenir des meilleurs (ou des pires) moments vécus dans l’une des plus célèbres boites de nuit annéciennes dans les années 1990-2000. C’est au même moment que l’équipe de QueerGaies News est tombée par hasard sur le compte Instagram de The Night Queer. Ce mystérieux compte Instagram aux couleurs gaies et aux photos de drag-queens nous a intrigué, et nous avons eu envie d’enquêter. Mais qui sont-ils ? Quel est leur projet ? Peut-il réellement y avoir une nouvelle boite de nuit aux couleurs de l’arc en ciel à la hauteur du mémorable Happy People à Annecy ?

Revenons un peu en arrière

Retournons quelques années en arrière, lorsque le Happy People était une référence dans le monde gay dans un premier temps, puis pour toute la communauté LGBTQIAP+. Souvenez-vous de ces années folles, durant lesquelles il y avait le choix pour sortir jusqu’au bout de la nuit entre plusieurs endroits comme le HP ou le Verre Luisant. Chaque Queer se souvient de ces années, remplies d’établissements aux couleurs gaies qui se sont fait de plus en plus rares, voire ont disparus pour la plupart, comme le regretté HP. Alors quand nous avons entendu parler d’un projet de boite de nuit LGBT+ sur Annecy, c’est en bon queers annécien.ne.s que nous avons essayé d’en savoir plus.

Le projet The Night Queer

Ainsi, derrière The Night Queer se cachent 3 jeunes étudiants plus motivés que jamais, de 18, 17 et 20 ans. Ils étudient dans les secteurs du commerce, de la gestion des entreprises et des ressources humaines. Ambitieux, tous les trois ont eu l’idée de fonder une boite de nuit queer lors d’une « soirée entre eux », nous disent-ils. Ils sont intéressés par le monde de la nuit et ont l’envie profonde de rassembler des personnes de la communauté, dont ils font tous ou presque partie. Ils nous promettent un endroit LGBTQIAP+ mais pas seulement, puisqu’ils nous évoquent le fait que The Night Queer sera également ouvert à tous. Ils nous font aussi rêver avec des soirées à thème chaque semaine que nous attendons d’ores et déjà avec grande impatience.

La volonté et le courage ne manquent pas à ses 3 jeunes ambitieux, cependant, ils comptent pour le moment exclusivement sur vos dons pour commencer le projet qui marchera peut-être un jour sur les traces du légendaire Happy People. The Night Queer sera-t-il le HP de demain ?

Pour les soutenir dans ce projet :
Lien de la cagnotte : onparticipe.fr

Pour les suivre :
Leur compte Instagram : @thenightqueer
Leur compte Facebook : The Night Queer

Pour les contacter :
Par mail : thenightqueer@gmail.com
Par téléphone : 06.32.42.61.58